Articles et publications - La lettre circulaire d'ERDA CE
L’action humanitaire est-elle politique ?
Septembre 2019
« L’inhumanité infligée à l’autre détruit l’humanité en moi ».
Porter une aide sincère à ceux qui sont en souffrance physique ou psychologique nous en protège.
C’est le geste humain par excellence. Il nous rend proches des autres, magnifie la solidarité et nous invite à agir. Comme l’a dit l’abbé Pierre « Devant toute souffrance humaine, selon que tu le peux, emploie-toi non seulement à la soulager sans retard, mais encore à en détruire les causes. »
Il est indispensable que se mette en action une collaboration soutenue associant les organisations humanitaires et caritatives d’un côté et de l’autre les institutions publiques afin d’éradiquer la misère et sa cohorte d’épreuves douloureuses.
Ce sont tâches de longue haleine pour reprendre l’expression du Père Tritz. Aussi depuis une trentaine d’années, les ONG et associations humanitaires se sont multipliées.
Apprendre à faire société
La formation au leadership est sans doute l’une des manières de faire des plus prometteuses pour renforcer la coopération. Elle s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants. Ces leaders mettront les compétences acquises lors de leur formation, au service de leur communauté dans un cadre associatif ou institutionnel.
Les leaders jeunes déploieront leurs compétences dans une association initiée par ERDA dans des barangays : la « Barangay Children Association » ou
BCA. Une jeune femme, Melle Angelica I. Cular nous propose son témoignage de leadership.
A lire dans la suite :
- Le rôle clé de la démarche stratégique d’ERDA
- Faire participer les enfants à l’organisation de la cité
- Les enfants méritent une tribune
- Qu’est-ce qu’un barangay ?
- Être leader dans une Barangay Children Association ou BCA
- Peltre, un indéfectible soutien d’ERDA Fdn
La violence imperceptible
Février 2019
La violence est inhérente à l’humain. Selon l’anthropologue René Girard, la culture est née de la nécessité de l’endiguer et d’en maitriser ses manifestations.
Le mécanisme du bouc émissaire permet de la détourner et de la focaliser sur une victime expiatoire.
Pour René Girard, la violence est devenue un danger majeur. « Ou bien on va s’orienter de plus en plus vers la nonviolence,ou bien on va disparaître »
Les habitants des bidonvilles et plus encore les « street families » qui survivent dans la rue ou dans d’infâmes abris, les victimes « naturelles » de la violence.
Celle-ci prend aussi des formes psychologiques et sociales.
Compassion et collaboration
Compassion et collaboration sont deux des quatre valeurs éthiques qui fondent et orientent l’action d’ERDA Fdn.
Ces valeurs sont affirmées dans le plan stratégique 2017-2023 de la fondation. La compassion est énoncée en premier, la collaboration clôt la brève énumération.
Quand, lors de nos visites, nous allons à la rencontre des habitants de Tondo, Baseco ou Muntinlupa, trois bidonvilles parmi d’autres, où travaille ERDA Fdn, nous sommes surpris, étonnés et émerveillés par le sourire des enfants en ces lieux de désolation.
Et volontiers ils posent pour la photo. La joie illumine leurs regards et nous parle par-delà les mots : « Nous avons comme vous, un corps qui veut grandir, un coeur qui veut aimer, comme vous nous voulons croquer la vie à pleines dents et partager le destin qui est le vôtre ».
Et cela malgré la cruauté du quotidien qu’ils subissent.
A lire dans la suite :
- La matinée Pizza d’Erda
- Le Groupe de prière Jonathan toujours aux côtés d’ERDA.
- Des crêpes pour le Feeding Programme
- Elles sont trois associations, fidèles soutiens des actions humanitaires.
- Volontariat Jeunes
...
« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne »
Septembre 2018
Ce vers de Victor Hugo, le Père Tritz l’a fait sien.
Volontiers, il citait cet autre adage du grand poète « Eduquer un enfant, c’est sauver un homme ».
Dans le même poème est évoquée la métamorphose de l’enfant devenant écolier ; accompagné sur le chemin de la connaissance, sa conscience s’éveille mot à mot, pas à pas, grâce à cette douce lumière apportée par le livre.
« L’école est sanctuaire autant que la chapelle L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur S’éclaire doucement à cette humble lueur. Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre. »
Nourrir le corps et l’esprit.
L’écolier émacié par une sous-nutrition chronique, arrivant en classe le ventre affamé, est incapable d’écouter et de se concentrer. L’esprit est indisponible au travail scolaire quand sévit une alimentation insuffisante et pauvre en éléments nutritifs. Nourrir sainement l’enfant est un préalable inconditionnel à une scolarité normale.
Le Père Tritz, qui fut aussi professeur de psychologie, en avait une conscience aiguë.
Les nouvelles d’Erda Ouest
Les enfants peuvent se laver les mains et se brosser les dents dans de bonnes conditions d’hygiène.
Rénovation partielle du Centre Sabana
Une rencontre avec un chef de chantier fut rapidement organisée sur place à Sabana et deux projets furent lancés : • La création d’une cuisine pour permettre aux mamans bénévoles de préparer dans de meilleures conditions les repas de la centaine d’enfants pris en charge, chaque jour, par Erda.
Centre Sabana après l’aménagement de la cuisine et la pose des lavabos
Conférence :
Les mères philippines viennent travailler en France pour payer les études de leurs enfants.
Migrations. C’était le thème de ce 2ème trimestre des manifestations au Passage Ste Croix. Migrants, c’est aussi un sujet qui anime bien des débats y compris et surtout sur le plan politique et associatif. Les migrations font intimement partie de l’histoire de l’humanité car la vie est flux comme sont flux les migrations.
La photo à droite : Mme Asunción Fresnozat Flot, conférencière et Camille Gubelmann, président d’ERDA CE
Elargir le réseau de soutien.
Avec l’aide de Madame Brigitte Ayrault, de nombreux contacts sont pris avec la mairie et le conseil général, afin de définir de nouveaux projets pour Manille qui pourraient être financés par des subventions : sont à l’étude la pose de panneaux photovoltaïques et la fourniture de purificateurs d’eau polluée.
A lire dans la suite :
- Bidonvilles de Manille : regards sur la grande pauvreté, une exposition photos de Jean Marie Tritz.
- Baseco : Toujours grâce à ERDA, d’autres mamans assurent un feeding Program pour 100 autres enfants.
- Nos interventions et exposés auprès des jeunes : grandir dans la pauvreté
- Bol de Riz à Ste Chrétienne Sarreguemines
- Institution Scolaire Dom Sortais Un bol de frites pour soutenir l’action humanitaire.
Le rêve d’avoir une télévision ou la victoire du consumérisme.
Mars 2018
Volontariats
Septembre 2017
Revenu de base universel : Utopie ou hérésie ?
Février 2017
La proposition de créer un revenu de base acquis à chacun suscite controverses et objections.
Il encouragerait la paresse et dévaloriserait le travail en tant que valeur d'intégration sociale, il
favoriserait l'emploi au rabais et un salaire minoré devenant un complément du revenu de base. Son
financement endetterait encore davantage d'état.
Ces arguments ne sont pas sans légitimité dans le
cadre de la pensée actuelle. Mais il y a 2 000 ans,la parabole des travailleurs de la 11ème heure ne
posait-elle pas déjà le principe d'un revenu de base ? Et il y a 2 000 ans, ces mêmes objections,
s’appuyant sur une vision rétrécie de la justice,étaient déjà pertinentes. A chacun selon son mérite.
Appel à participer à l’action
Septembre 2016
découvrir un programme d'ERDA.
Jeunes volontaires : un engagement au service des autres
Février 2016
Bénévolat et volontariat : découvrir le partage
Septembre 2015
De même faire fonctionner une association comme la nôtre ou simplement organiser une manifestation
entraîne également des dépenses. Ce type de coût ou de frais de fonctionnement peut être minimisé au point que l'intégralité des dons recueillis auprès des donateurs peut être reversée à l'oeuvre soutenue qui agit sur le terrain.
C'est le défi que relève chaque année l'association "Aidons les Enfants du Monde" comme nous le confie son président Robert Conraud. Son secret est l'engagement fort des bénévoles qui ne comptent ni effort ni temps pour atteindre leur objectif.
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De la désespérance à la révolte
Mars 2015
Les attentats du 7 et 9 janvier contre Charlie Hebdo et le supermarché casher ont été commis par des Français contre des Français. Consternation et effroi ont secoué la société civile.
Des millions de gens sont descendus dans la rue et ont brandi leur solidarité. Dans la presse, sur les ondes, sur Internet des centaines d'articles, de prises de parole, parfois longuement commentés ont submergé les médias.
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“ Comment donnons-nous ? “
Septembre 2014
Il y a celles de nos donateurs fidèles ou spontanés qui versent leurs dons avec discrétion et générosité, à titre individuel ou dans le cadre d'une association, ou encore à l'occasion d'un événement familial heureux ou tragique.
“ Préférons une planète accueillante “
Février 2014
Et elle appuyait son message en y adjoignant une interview du professeur François RAMADE, professeur émérite de zoologie à Paris Sud, parue dans les DNA le 21 juin 2008.
Celui -ci désignait la surpopulation comme responsable de l'extinction des espèces prédisant un effondrement de la vie sur Terre si rien n'est fait pour réduire la population.
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“ La terre est notre jardin à tous ! “
Septembre 2013
Trop souvent encore, quand il s'agit d'aider ceux qui survivent dans la nécessité et la misère, les personnes de bonne volonté déplorent l'opposition facile "nous" et "eux".
Oui bien sûr des pauvres, il y en aussi chez nous !
Les aider fait ou devrait faire partie de l'éthique publique.
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“ Il a pris mon pain ! “
Février 2013
Son voeu le plus ardent : occuper un emploi de secrétariat dans une entreprise.
Depuis 6 ans, il navigue sans boussole entre chômage et formations.
Mais il espère toujours, et s'interroge : pourquoi ne trouve-t-il pas d'emploi ? Succombant à un préjugé qui a trop souvent cours, il répond "Ce sont les immigrés qui prennent nos emplois." Non René ! Quand deux personnes souffrent de faim, et qu'un passant donne un quignon de pain à l'un en ignorant le second, ce dernier, même s'il était là avant, peut-il légitimement s'écrier "l'autre a pris mon pain" alors que c'est le passant qui a choisi à qui il donne et à qui il refuse ?
Les employeurs ne procèdent pas différemment quand ils embauchent un immigré docile et peu exigeant.
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